Délicieux Amis fans de bolides et de défis, bienvenue dans les années folles ! C’est à cette époque que l’explosion des connaissances scientifiques et industrielles ont plongé notre monde dans une soif de connaissance et de dépassement permanent de nos capacités !
J’en veux pour preuve le thème du jeu que je vais vous présenter, inspiré de l’Expédition Citroën Centre Afrique. Il s’agit d’une course automobile lancée entre octobre 1924 et juin 1925 durant laquelle 4 autochenilles de la marque Citroën se sont lancées à la conquête du désert Saharien et des chemins luxuriants et sinueux de l’Afrique.
The Great Race, crée par Maxence Vaché et François-Gilles Ricard, est édité chez Platypus Game.
Je remercie Asmodée de m’avoir envoyé cet exemplaire presse afin de le découvrir et de vous partager mon expérience !
Sans plus attendre, enfilons nos gants, attachons notre chapeau pour nous nous protéger de la rigueur du soleil africain, et démarrons sans craintes des épreuves qui nous attendent sur ce jeu de course.
La Mécanique :
Prenant la tête de l’un des équipages de l’épopée mécanique du début du 20ème siècle, vous planifiez l’itinéraire qui vous semble le plus court afin de relier en premier les 2 extrémités africaines, symbolisées ici par les villes de Captown au sud, et Colomb-Béchar au nord.
Les vastes étendues sauvages et inhospitalières vous réservent des surprises plus ou moins bonnes qui vous coûteront de l’essence et parfois l’intégrité même de votre véhicule.
Toute étape de votre voyage commence par un Bivouac durant lequel les joueurs, dans l’ordre inverse du tour, choisissent chacun une carte Ressource disponible sur le plateau de jeu. Ces dernières sont des bonus à utiliser à bon escient lorsque certaines situations périlleuses l’exigent. Qu’il s’agisse de pièces mécaniques de rechange, de jerricans d’essence ou d’alliés saboteur ou éclaireurs, chaque carte vous sera utile à un moment donné.
Il s’agit d’un jeu de course mais aussi de programmation d’action. Au début de chaque manche, les joueurs placent sur leur tableau de bord leurs 5 assistants afin de prévoir les actions à entreprendre lors des prochaines étapes de la manche. Vous pouvez récolter des fonds afin de financer votre expédition, car vous pouvez vous en douter, assurer un approvisionnement en essence et en pièces mécaniques ne sera pas donné dans l’hostilité de la nature sauvage.
Si vous êtes du genre prudent, vous pouvez « analyser le terrain » ou vous préparer, ce qui implique de tirer 2 tuiles Terrain à l’aveugle afin de les positionner sur le parcours. Ces tuiles représentent des obstacles, des difficultés ou des contraintes à surmonter pour progresser. Elles demandent un certain coût en essence pour vous y déplacer tout en imposant occasionnellement des dégâts mécaniques à votre châssis ou votre moteur. Ces éléments de votre véhicule sont primordiaux et les maintenir en état est une obligation si vous voulez progresser vite.
Si vous préférez naviguer à l’aveugle, cette action vous autorise à piocher une carte Ressource.
Dans le cas où votre véhicule serait trop endommagé, vous pouvez assigner un assistant à sa réparation moyennant l’achat ou l’utilisation de pièces mécaniques. Comme je vous parle d’un jeu de course, vous pouvez évidemment piloter votre véhicule.
Enfin une derrière action vous permet d’annuler les dégâts imposés par une tuile avec le logo Danger, de contrecarrer une carte Adverse munie de ce symbole lorsqu’elle est jouée, ou de simplement retirer une tuile terrain trop dangereuse selon vous.
Chacun son tour, les joueurs jouent une action en retirant un de leurs assistants jusqu’à ne plus en avoir.
Le tableau de bord est également l’organisme de contrôle de l’état de votre véhicule ! 3 jauges évaluent l’état de votre moteur, indiquant le nombre de cases maximum où vous roulez en une action de pilotage, celui du châssis indiquant le nombre maximum de cartes Ressource dans votre main et enfin votre jauge d’essence qui fluctue au gré des tuiles que vous traversez.
Lorsque vous atteignez une tuile de ville heureusement vous gagnez quelques cartes ressources pour vous restaurer et l’essence comme les pièces mécaniques y sont moins chères. Si vous préférez la facilité, certains itinéraires bis, comme le transport maritime, vous permettent, moyennant un coût élevé, d’éviter quelques zones de roulage que vous jugez trop dangereuses ou chronophages.
Le but du jeu est d’arriver le premier à l’arrivée, pour cela une récompense attend le joueur qui à chaque tour obtient la première place au podium de celui ayant parcouru le plus de cases en un tour : un billet de 20 Francs !
Voilà dans l’ensemble le portrait de ce sympathique jeu où la thématique est omniprésente, autant en terme d‘ambiance et d’époque que de concept.
Le ressenti d’une course à étape est vraiment bien retranscrit avec cet attrait indispensable à évoluer vers des villes comme des points de relais salvateurs où réparer votre engin tout en vous réapprovisionnant d’essence.
Ce jeu est très simple et abordable au niveau familial à tel point qu’il pourrait même séduire Papy en lui rappelant cette belle époque de l’explosion industrielle automobile.
Le Matériel et les illustrations :
The Great Race (version boutique) se targue d’un très beau matériel bien pensé et thématique à souhait.
Les 4 équipes de pilotes sont chacune représentées par une nation dont les pions assistants sont différents en apparence, autant que les parebrises des véhicules et les illustrations de ces derniers. Aussi peut-on regretter que les 4 véhicules en plastique ne soient pas, eux, personnalisés et différenciés.
Vous jouez avec des billets en Francs à la texture permettant une sorte de voyage dans le temps nostalgique. Je me souviens de ce hideux billet marron de 100F avec le portrait de Delacroix, qui à l’époque, représentaient une fortune colossale pour l’enfant que j’étais.
Ici Ils sont personnalisés avec une petite touche d’humour mettant en garde l’éventuel contrefacteur trop zélé !
Les illustrations de François Launay sont superbes et elles aussi, très thématiques. On y effleure ce qu’on put ressentir nos aïeux dans cet enfer périlleux, les difficultés qu’ils ont endurées.
Le plateau de grande taille se retrouve vite décoré par l’ensemble des tuiles Terrain lui donnant vie, sans le rendre moins lisible pour autant. Je souligne également une très bonne organisation de son espace.
Enfin les tableaux de bord avec leurs jauges à flèche et leur imbrication dans le paravent-parebrise est du plus bel effet en jeu !
En Conclusion :
Mon expérience sur The Great Race m’a laissé un excellent souvenir et une envie de « reviens-y » pour diverses raisons. La première est que le jeu se révèle très simple à prendre en main et assez rapide à installer. C’est un des paradoxes qui l’habille, il ressemble à un gros jeu mais en pratique on pourrait y voir une sorte de party game un peu plus évolué, qui se joue sans faim et n’importe quand. Le deuxième point qui retient mon attention est la qualité de son matériel et de ses illustrations ! La thématique a été plus que respectée, elle a été mise à l’honneur. Ouvrir cette boîte c’est démarrer un voyage dans le temps qui vous créera des souvenirs d’une époque que vous n’avez pas connu (pour la plupart d’entre vous) et ça c’est fort !
Enfin me considérant comme un néophyte des jeux de course que je n’avais jusque-là jamais pratiqué, je pense qu’il s’agit d’une introduction plutôt douce et représentative d’une course à étape. Je m’attendais à une énorme gestion de paramètres des véhicules, des pièces de rechanges et de l’usure des pneus, mais que nenni, vous n’avez que 3 jauges à surveiller et à équilibrer.
Le choix du chemin à suivre vers la première place ne sera pas forcément le plus court, mais vous le découvrirez en vous asseyant au volant de votre Autochenille Citroën si vous avez l’opportunité de jouer à ce fort sympathique jeu.
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