Délicieux Amis de la Nature, bienvenue sur cette page – écoresponsable – web !
Aujourd’hui je vous invite à pratiquer votre prise de conscience de l’interdépendance !
Ce principe cher au courant d’esprit Bouddhiste implique le concept d’interaction intrinsèque à toute vie et matérialité d’un même espace. J’influence la météo par mes actes, ma respiration, elle influence mon environnement qui agit sur ma nature et ma psyché, qui en retour agit sur l’environnement selon mes besoins et désirs …
Ce concept va évidemment bien plus loin en termes de portée et de réflexion, mon bref résumé ne saurait lui faire honneur en si peu de lignes.
Néanmoins Lucky Duck Games Francophone a localisé dans notre hexagone le jeu Canopée, de Tim Eisner.
Vous y trouvez tout le matériel nécessaire pour créer ou du moins participer à l’élaboration d’un écosystème en pleine forêt tropical vierge de toute présence humaine.
Ce thème est décidément très apprécié chez ce canard chanceux avec ses autres jeux comme Ecos ou Cascadia.
Je remercie l’éditeur pour sa confiance à m’avoir envoyé un exemplaire presse que j’ai le plaisir de vous présenter de ce pas !
La Mécanique :
Canopée est un jeu de gestion et collection de cartes. Bien qu’il soit initialement pensé pour le duel, il dispose d’une variante solitaire ainsi que d’un mode pour 3 à 4 joueurs.
Faites croître la forêt la plus luxuriante et prolifique en ayant les arbres les plus hauts, les collections de plantes les plus rentables et la faune la plus symbiotique.
Une partie se déroule en 3 saisons durant lesquelles chaque joueur étoffe sa forêt grâce aux cartes nouvelles croissance disponibles au centre de l’aire de jeu.
Lors de l’installation du jeu, placez face cachée 3 piles Nouvelle Croissance de 1, 2 et 3 cartes.
Durant son tour, le joueur actif doit prendre connaissance des cartes de la première pile disponible et décider s’il la prend pour sa forêt ou la remet à son emplacement. S’il la refuse, il y rajoute une carte de la pioche principale puis regarde le contenu de la seconde pile et ainsi de suite. S’il a refusé les 3 piles, le joueur pioche alors la première carte de la pioche principale et la met dans sa forêt.
La partie se déroule ainsi par une alternance de sélection de piles de cartes entre les joueurs. A l’issue d’une saison toute la flore disparait à l’exception des arbres. Cela évoque la naissance puis la mort des fleurs qui rejailliront à la prochaine période de floraison.
Les cartes proposent différents types.
Les cartes Tronc vous permettent d’agrandir l’un de vos arbres ou d’en créer un nouveau. Chacune d’elle vaut un certain nombre de point qui aura peut-être la chance d’être multiplié par une canopée si vous décidez de « terminer » votre arbre. Il ne pourra alors plus grandir mais sera comptabilisé lors du score de fin de saison.
Les cartes Plante sont à collectionner selon leur méthode de score. Les magnifiques Bromélia rouge sang rapportent 2 points pour la première, 7 points si vous en avez 2, mais 0 s’il s’en trouve plus de 3 dans votre forêt. Les fougères octroient davantage de points par carte uniquement si vous disposez d’un nombre impair. Les Monstera, elles, ne valent des points qu’à partir du 3ème exemplaire.
La flore disparait entre 2 saisons, aussi optimisez au mieux la végétation de votre forêt pour la manche en cours.
Les cartes Faune ne proposent pas moins de 13 espèces à installer sous votre luxuriante canopée. Existant en deux variantes chacune, la première vous apporte un bonus permanent pour le reste de la partie, tandis que la seconde vous octroie 2 points pour le premier exemplaire de cette espèce et 5 points si vous en possédez 2.
La faune est persistante d’une saison à l’autre.
Des menaces planent néanmoins sur votre jungle. En effet, des cartes Incendie, Maladie ou Dégénérescence altèrent le développement de votre forêt dès lors que vous obtenez un certain nombre de chacune d’elles. Soyez astucieux afin de tirer avantage de ces désastres écologiques en supprimant des cartes en excès ou afin d’atteindre la cible rentable d’une plante.
En jouant sur la météo entre pluie et beau temps, votre forêt tropicale deviendra l’habitat idéal de vos nombreuses espèces à feuilles, à poils ou à plumes, ce qui se traduit par un gain de points additionnel.
Lors d’une fin de saison, un bonus de score est attribué au détenteur du plus grand arbre. Au cours des manches, ce bonus devient de plus en plus important. Ne perdez pas de vue cet objectif.
Une fois la 3ème saison achevée, procédez au décompte final afin de connaître lequel des joueurs possède la main la plus verte !
Le Matériel et les Illustrations :
Dans le prolongement du thème de Canopée, je crois avoir compris les choix de l’éditeur.
Le jeu vient dans une petite boîte aux dimensions sans espaces superflus.
Les éléments qui la composent sont tous protégés ou emballés dans des sachets en papier kraft. On pourrait croire au recyclage de vos sachets de course chez un épicier.
Bien que l’intention écologique soit louable, force est de constater que ce choix de stockage en papier n’est ni pratique, ni élégant.
Il n’empêche en rien cependant le rangement des jetons et cartes dans la boîte.
Le jeu dispose d’une magnifique patte artistique grâce au génie du très cher à mon cœur Vincent Dutrait.
Cet artiste propose une vision foisonnante de vie et de détails sur l’ensemble des cartes.
J’apprécie tout particulièrement les variantes que l’on retrouve sur les troncs et les canopées. Tantôt un vol de perroquet colorise la cime verte d’une canopée, alors qu’une Monstera croît à l’ombre d’un tronc.
Les espèces animales aux couleurs vives et aux traits fins sont un régal pour la rétine et donne un sentiment de vie et d’immersion à la partie.
On pourrait se croire dans une sorte de simulation de documentaire animalier.
J’adore également les jetons animaux qui servent à marquer les arbres achevés au cours d’une saison. Ils rajoutent une personnalisation très agréable à votre foisonnante jungle.
En Conclusion :
Canopée se présente comme un jeu simple et élégant. Il ne révolutionne en rien le genre du jeu de carte compétitif en duel, et n’explore pas véritablement de terrains inconnus.
Sans pour autant se révéler fade, je trouve qu’il lui manque un plus large panel de plantes à collectionner. En effet vous ne disposez que de 3 espèces en quantité telle qu’elles constituent l’essentiel de vos points de Flore à chaque manche. Quatre cartes avancées de Flore vous offrent de nouvelles pistes de configuration de votre forêt, néanmoins elles ne sont pas suffisantes et n’apporte pas l’enrichissement aux parties qui selon moi fait défaut.
À contrario, les cartes Faune sont vraiment nombreuses et leurs effets variés se révèlent très impactant. Bien plus que les points offerts par la flore.
Ils sont doublement plus intéressants qu’ils vous font gagner des effets permanents, des bonus en points et persistent d’une saison à l’autre.
Ceci met selon moi la flore au second plan dans l’élaboration d’une forêt tropicale, ce qui est problématique pour un jeu dont le nom est Canopée.
Je vous propose donc de le découvrir autour d’une partie ou deux afin de goûter à un petit rafraîchissement ludique aux airs de déjà vu mais aux illustrations somptueuses.
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