Délicieux Amis bonjour ! Si les intrigues et manigances de notre quotidien altéré vous animent d’un engouement non feint, alors l’univers de Red Rising est fait pour vous !
Il s’agit d’une licence portant sur une saga romanesque de science-fiction où complots, fourberies et lutte des classes sont légion. Une sorte de 1984 de l’espace si vous préférez.
Imaginée par Pierce Brown, cette aventure sur 3 tomes explique la révolte des humains envoyés sur la Lune contre l’autorité terrienne. On y découvre l’apparition des castes liées aux modifications génétiques et d’augmentations que les humains subissent selon leur « fonction ». Peut-être que notre société s’y dirige plus vite que prévu ?
Si je prends le temps de vous détailler l’univers des romans Red Rising, c’est pour mieux vous permettre d’appréhender le jeu éponyme de Stegmaier Games localisé par Matagot en France.
Passionné de la licence, l’auteur de Scythe a voulu rendre hommage à cet univers en lui offrant son propre jeu de plateau.
Découvrons ensemble de quoi il retourne.
Je remercie Matagot de m’avoir envoyé un exemplaire presse afin de vous présenter ce jeu. Cet article n’est pas sponsorisé.
La Mécanique :
Red Rising est un jeu de cartes pour 1 à 6 joueurs où vous construisez votre main afin de réaliser les combinaisons les plus rentables. Chaque joueur incarne une Maison de l’univers de Red Rising, bénéficiant d’un avantage asymétrique.
Les 120 cartes du jeu représentent des personnages issus ou inspirés des romans. Ils disposent chacun d’une condition de score et d’un pouvoir de déploiement unique. Ils sont tous associés à l’une des castes.
Sur le plateau central se trouvent 4 zones distinctes sur lesquelles les personnages sont déployés. Sont également représentées des pistes de score alternative.
La Flotte vous apporte de plus en plus de points à mesure que votre niveau y est important.
L’Institut offre un bonus multiplicateur plus favorable au joueur qui y détient le plus d’influence.
L’Hélium est une ressource à valeur fixe, plus vous en possédez plus vous gagnez de points.
Enfin le jeton souverain permet au joueur qui le gagne d’utiliser le bonus de sa maison, tout en apportant des points de victoire au dernier joueur le possédant en fin de partie.
Cette dernière est déclenchée dès lors qu’un joueur atteint une valeur de 7 dans 2 des 3 conditions précédemment citées. La partie prend également fin si un score de 7 a été atteint dans chacune des 3 pistes, par les joueurs de manière indifférenciée.
Disposant d’une action parmi deux possibles, les joueurs vont à tour de rôle choisir :
Soit de jouer une carte de leur main dans l’une des régions du plateau en bénéficiant de la capacité de déploiement de leur carte. Puis il choisit la première carte disponible dans une autre région, gagnant un bonus selon cette dernière. Sur Mars il gagne un hélium, sur Luna il gagne le jeton souverain, sur l’Institut il ajoute un jeton d’influence, sur Jupiter sa Flotte progresse.
Soit il explore en tirant une carte de la pioche qu’il place dans une des zones du plateau sans bénéficier de la capacité de déploiement, mais en gagnant le bonus du lieu de pose.
Les joueurs débutent avec 5 cartes en main mais peuvent en conserver davantage selon les effets de déploiements joués. Au-delà de 7 cartes en main, vous perdez 10 points par carte excédentaire, mais cela peut être compensé par de juteuses combinaisons.
Parlons de ces dernières, capitales pour le score final.
Cherchant à coller à la logique de l’univers de Red Rising, les personnages clés des romans fonctionnent par association avec leurs alliés et leurs antagonistes. Par exemple si vous avez en main 2 personnages alliés, vous bénéficiez d’un bonus de points inscrit en bas de la carte. Méfiez-vous car vous pouvez cependant remplir des conditions négatives qui vous feront perdre des points.
Bien que les 120 cartes soient uniques, il s’agit généralement d’associer des cartes ensemble selon leur nom ou leur couleur, ou au contraire d’éviter de les avoir en main en fin de partie.
En moyenne une carte rapporte 20 à 30 points bruts mais les combinaisons peuvent drastiquement changer la donne.
Une grande partie de l’intérêt du jeu tient dans le fait d’évaluer si vous souhaitez bénéficier de l’effet de déploiement immédiat d’une carte à défaut de la conserver farouchement pour potentialiser sa valeur finale.
Certaines cartes ont des effets puissants et elles finiront donc par être prisées par l’ensemble des joueurs dès qu’elles seront sur le plateau. Heureusement de nombreux déploiement jouent sur le repositionnement de cartes ce qui transforme à la volée la stratégie de chacun.
Si les cartes valent beaucoup de points, les bonus du plateau restent assez modestes comptes tenus de l’effort à fournir pour y progresser. Néanmoins s’agissant des conditions de déclenchement de fin de partie, chaque joueur va y investir des ressources. Reste à chacun de trouver où réside son meilleur intérêt.
L’inconvénient de ce genre de jeu tiens dans la frustration que peut apporter la méconnaissance de l’ensemble des cartes et options. Lors de ma première partie, je naviguais strictement à l’aveugle sans trop comprendre quoi garder pour marquer des points. Cependant au fil des parties, la découverte des possibilités entraine une émulation tactique pour dépasser inlassablement son précédent score.
Il faut vous accrocher au-delà de la première, voire deuxième partie pour prendre conscience de l’excellent potentiel que ce jeu a à vous offrir.
Le Matériel et les Illustrations :
Comme vous l’avez compris, à mi-chemin entre jeu de cartes et jeu de plateau, Red Rising vous propose un matériel assez évident. 120 cartes aux illustrations uniques thématiques avec les castes des romans.
Les informations y sont bien réparties et facilement interprétables grâce à 3 niveaux de lectures en plus de la couleur dominante.
Le plateau de petite taille est adapté à sa fonction de répartition des cartes et de suivi des pistes de scores spécifiques.
L’hélium est représenté par des cristaux rouges transparents rangés dans un écrin en plastique en forme de tête de loup comme sur le logo de la boîte. J’ignore encore sa signification mais je le découvrirai à la lecture des romans.
Un carnet de score bien pratique est mis à disposition pour les calculs de fin de partie.
En Conclusion :
Red Rising fait partie de ces jeux demandant au joueur de passer outre la première impression afin d’en tirer son plein potentiel.
La mécanique intelligente évoquant le deck building, ou plutôt le Hand building, associée à la course aux objectifs du plateau de jeu est entraînante. La première partie vous semblera floue, la suivante moins et celle d’après deviendra savoureuse.
Une puissance de ce jeu tient dans la richesse des capacités de déploiement de ses 120 cartes uniques aux illustrations très thématiques. C’est la seconde fois qu’un jeu inspiré d’une licence me donne envie de m’y plonger afin de la découvrir tant elle semble intrigante et a été bien retranscrite. La première fois revient à Solomon Kane de Mythic Games.
J’ai trouvé le jeu bien équilibré et proposant des stratégies de points qui évoluent en permanence au fil de la partie.
J’espère que cette description de Red Rising vous a donné envie de le découvrir plus en détail. J’y ai pris beaucoup de plaisir, tant au niveau de la découverte que de l’apprivoisement et du perfectionnement du score. C’est une des bonnes sorties de cette année 2021 qui manque encore de jeux Hits incontournables malgré quelques promesses innovantes dans le monde ludique.
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